Tozeur (Tunisie), Présentation orale "Se soigner en exil"


Au Maroc, seul un cinquième des patients en insuffisance rénale chronique terminale, maladie létale sans recours palliatif, nécessitant une dialyse afin de ne pas mourir étaient pris en charge en 2002 au sein de centres de dialyses concentrés principalement sur l'axe Casablanca-Rabat.
Dans ce contexte, certains patients en insuffisance rénale font/ont fait alors un choix qui n'est/était pas tout à fait le leur : celui de rester en vie au mieux, la dialyse étant parfois mal gérée médicalement, en passant de l'autre côté de la méditerranée, en quittant patrie et famille pour un soin médical de survie, celui de la dialyse.

En plus de perdre leur identité de sujets sains, ces patients ont du quitter leur pays d'origine sans quoi il se risquait à la mort, ainsi leur identité culturelle a été et reste également ébranlée.

Cela sera pour moi l'occasion dans un premier temps de faire le point sur la situation au Maroc et dans d'autres pays du Maghreb, de rappeler ce qu'est être dialysé, psychiquement, enfin, de présenter le cas d'une patiente d'origine marocaine qui a fait partie du lot de ces patients.
Adressée pour dépression, la pensée de cette patiente est en effet restée figée, gelée, dans un entre-deux culturels. Elle ne pouvait plus vivre au Maroc, pas plus qu'elle ne pouvait se vivre en France.

Présentation orale et poster, mars 2009.