
Ni tout à fait dans la vie, ni tout à fait dans la mort, ni tout à fait humain, ni tout à fait "inhumain", quel est cet entre-deux ? Comment le sujet, psychosomatique par essence, en est-il arrivé là ?
Par sa maladie somatique chronique et ses séances de dialyse, le sujet se (res)sent comme « pas tout à fait réel » (McDougall, 1983) "non-vivant" (Célérier, 1989), voire "vivant-mort". Ainsi, «peut-être la mort n’est-elle convoquée que pour être mieux circonscrite, apprivoisée, et peut-être là même déjouée ? », il s’agirait pour le sujet malade somatiquement et dialysé « de faire le mort pour éviter la mort. » (Bernateau, 2004).
Le sujet porteur d’une maladie somatique pourrait en effet tenter par celle-ci, et ce en particulier dans l’insuffisance rénale chronique, par ce que cette chronicité et ces thérapeutiques palliatives impliquent, « une "simulation" de la mort pour se protéger de la mort » (Fédida, 1976). Il s’agirait ainsi de « mimes mortifères » que les thérapeutiques, et pas seulement elles, notamment les traumatismes vécus par le sujet, répètent inlassablement pour ce dernier.
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